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Les chemins de la culture

Philosophie, économie, politique, littérature, la culture rendue accessible à tous

Je suis, avec autrui, la relation

Autrui-copie-1.jpgOn peut certes vouloir changer les choses mais quant à les transformer réellement, voilà qui est une autre affaire. Nous n’avons pas de prise psychique sur la matière car celle-ci n’a pas d’âme. L’animisme est une croyance et n’a rien de matériel. Le sorcier peut toujours invoquer quelques esprits à propos de phénomènes naturels, ses incantations sont bien plus une prière qu’une technique. La sorcellerie comme toute magie ne produit aucune causalité si ce n’est l’illusion qu’elles diffusent dans des esprits légers. Il existe donc un écart entre ce qui est et ce que nous sommes, sauf à s’approprier le réel dans la mesure du possible, avec la science pour connaître et la technique pour transformer sur la base de cette connaissance. Il en va différemment des hommes entre eux lorsqu’ils se rencontrent. Deux sujets qui se font face ne sont pas dans une relation faite d’une stricte extériorité. Se crée entre ces deux êtres une intimité qui est le rapport d’une conscience à une autre et qui participe de chacune. Autrement dit, j’existe avec autrui. Et ce que je souhaite pour moi en le visant produit des effets, contrairement à cette chose qui reste indifférente à ma volonté si je ne m’en saisi pas matériellement. Que je désire une personne puis me manifeste en conséquence et alors celle-ci sera différente de ce qu’elle était avant que de se rencontrer. Ou plutôt cette personne sera selon les qualités que je lui prête, et je serais dans le même temps selon sa réaction. Ainsi, la relation n’est pas tant la réunion de deux identités qui la précèdent, mais bien plus la création de deux êtres. Je suis bien plus, avec celle ou celui qui m’accompagne, la relation, qu’un participant d’un rapport nous dépassant l’un et l’autre.

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