Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Les chemins de la culture

Philosophie, économie, politique, littérature, la culture rendue accessible à tous

Un canapé pour tuer la révolte

Confort-revolte.jpgLe pire ennemi de la révolte est peut-être le confort parce qu’il tue dans l’œuf toute velléité insurrectionnelle, et même subversive. Toute révolte est comme avortée. Confortablement installé, matériellement sécurisé, à qui viendrait l’idée de se révolter. Certes, le confort n’empêche pas le mécontentement, mais il est question d’être mécontent par rapport au confort lui-même quand on ne s’y retrouve pas selon le modèle que l’on s’en fait. L’exaspération ne nous pousse pas aller contre le confort, à exiger autre chose que ce qui est confortable. Le confort maintient ainsi en son sein la colère qui gronde, il n’est pas menacé. Il en va ainsi de la promotion professionnelle. Celle-ci d’ailleurs peut être rapprochée du confort, s’agissant d’être mieux installé professionnellement. En effet, prenez un collaborateur lambda très vindicatif vis-à-vis de ses supérieurs et du contenu de son poste, promotionnez ce même collaborateur dans une fonction qui était entre autres l’objet de ses protestations, vous verrez que la responsabilité annihile rapidement toute intention contestatrice. N’opposez pas aux révoltés des armes qu’ils retourneront bien vite contre vous. Accordez plutôt à la révolte un canapé, elle s’y trouvera bien, jusqu’à s’y endormir.

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
Z
Du pain, des jeux...un sofa.
Répondre