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Les chemins de la culture

Philosophie, économie, politique, littérature, la culture rendue accessible à tous

De la cendre pour croire et croître

Cendre.jpgLa nature est indifférente à l’humaine souffrance, nous dit Baudelaire. La nature est également silencieuse. C’est le monde qui est bruyant. Ce bruit pourtant ne nous en dit pas plus, certainement moins d’ailleurs que le silence de la terre et cette absence si visible qu’emplit le ciel. Alors, ciel et terre se valent tous deux, ou bien rien ne vaut. Pas question cependant de sombrer dans le plus profond nihilisme. Rien ne vaut à priori, et c’est tant mieux ! Voilà un point de départ. S’il y avait de la valeur dans la nature, du bien et du mal en soi, nous serions d’autant moins libres. Les prédicateurs de tout genre ont d’ailleurs bien compris quel intérêt il peut y avoir à entretenir un rapport entre un signe hypothétique, comme une confidence du monde dont ils seraient les seuls dépositaires, et la norme. Ce rapport produit un pouvoir en obligeant celui qui y croit à se conformer à ce qui ne lui appartient pas. Cette chaîne, il convient de la briser, mais cette brisure doit aller au-delà du renoncement à une croyance. Ou plutôt, il s’agit de croire par soi-même, et non à travers un autre, ou par le biais d’une image, d’un symbole, d’une idole. Nietzsche les a brûlées, ces idoles, et c’est tant mieux. La cendre est ce que la terre reprend au ciel. La cendre est aussi un terreau, pour croire et croître.

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O
In totally agree with Baudelaire. Nature is different from the way human suffer. Nature deals with everything silently but the way human deals with things have always been noisy. Thanks for discussing about the difference between the behavior of Nature and human.
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F
Quand vous écrivez " cette brisure doit aller au-delà du renoncement à une croyance " ne devriez-vous pas ajouter "tout en ayant foi dans sa propre capacité à mener un ensemble de dynamiques de<br /> conscience perso".<br /> La cendre ne saurait être une finalité. Elle ne suffit pas à une pépinière ! J'aime le district porteur à 400 archipels et 1000 bourgs aux multiples terreaux<br /> dreevdi
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L
J'aime beaucoup votre métaphore : "la cendre est ce que la terre reprend au ciel."<br /> Mais les cendres de la terre se présentent aussi comme le produit de la violence de l'homme réduisant à néant ce qu'il a pourtant créé...
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